Alors que les premières protections des monuments commencent en 1840, il faut attendre la loi du 30 mars 1887, pour que le « service des monuments historiques » se structure.

En 1907 est créé dans chaque département un poste d’architecte ordinaire (le terme d’« ordinaire » signifie « qui exerce toute l’année ») chargé de l’entretien des monuments historiques : il portera le titre d’« architecte ordinaire des monuments historiques », en référence aux travaux d’entretien et de réparations ordinaires dont il a la charge. Il assiste l’architecte en chef des monuments historiques, alors une petite dizaine pour toute la France, en tant qu’architecte d’opération. Proche du terrain, l’architecte ordinaire des monuments historiques assure également la prévision, le suivi et le règlement des travaux d’entretien des monuments classés. Tout comme les architectes en chef, les architectes ordinaires étaient des architectes libéraux exerçant dans le département et choisis en fonction de leurs compétences dans le domaine des monuments historiques. Nommés par le ministre pour quatre ans, ils étaient rémunérés par des honoraires et vacations fixés par arrêté ministériel.

Un décret du 20 décembre 1935 réorganise la fonction des architectes ordinaires des monuments historiques qui deviennent « architectes des monuments historiques ». Ils sont recrutés sur concours par examen suivi d’un stage probatoire ouvert aux candidats ayant entre 28 et 45 ans. Bien que rémunérés « au moyen d’honoraires et de vacations », les architectes des monuments historiques ne sont pas néanmoins fonctionnaires de l’État. Ils perçoivent des honoraires proportionnels au montant des travaux qu’ils surveillent. À côté de leurs fonctions d’architectes des monuments historiques, ils peuvent exécuter des travaux à titre privé.

Architectes de France 1900 à 1969 (geneactes.fr)

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